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[Musique] RENCONTRE AVEC PIÈGE A GARÇON

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Si vous trainez souvent du côté du Mansart ou du Cannibale, vous avez forcément dû croiser le chemin de deux meufs enthousiastes, aux tenues assorties impeccables et aux goûts musicaux très sûrs, qui officient derrière les platines sans relâche. Clara, community manager freelance, et Julie, ancienne de chez Paulette, écument depuis près de deux ans, sous le nom de Piège à garçon, les petites salles parisiennes en répandant joie de vivre, féminisme et bon son, des Parcels à Kwamie Liv en passant par Selena Gomez. Fidèles de la première heure du festival Cabourg Mon Amour, on les a donc retrouvées sur la plage normande après leur dj set pour discuter de ce qui les anime et les fait danser.

Les deux copines, qui se sont rencontrées à une soirée Paulette « à faire barbecue et skateboard » il y a cinq ans, aiment jouer de leur nom malicieux et de leur image girl power assumée pour repousser les barrières insidieusement machistes de la scène musicale électronique : « Piège à garçon, c’est carrément féministe », nous confirme Clara. « C’est pour dire que nous aussi, on peut faire des dj sets et pécho des mecs en fin de soirée (rires) ! Le milieu de la musique est quand même encore hyper sexiste, du coup on revendique à fond cette image pour dire ‘hey, on est là et on veut notre place !’ ». Une fibre féministe bien ancrée, mais qui ne vient pas forcément des mêmes références pour les deux amies. Biberonnée aux blogs féministes, Clara, digital native par excellence, vient compléter les influences graphiques de Julie acquises lors de son passage chez Paulette. Pas étonnant donc que Piège à garçon cherche aujourd’hui à secouer une industrie musicale encore un peu en retard sur ce volet : « Dans le milieu visuel, il y a beaucoup de photographes et d’illustratrices qui défendent ce féminisme et on ne le retrouve pas tant que ça dans la musique, même si en ce moment, ça bouge pas mal », précise Julie. Cette influence visuelle, elles l’expriment également en soignant leur image sur les réseaux sociaux, en particulier sur leur page Instagram. Une nécessité de nos jours ? « C’est sûr que l’image, c’est le message qui est diffusé le plus vite aujourd’hui. Mais surtout, on aime ça ! Il y a le côté mystère : tu dévoiles ce que tu as envie de dévoiler, tu joues, tu crées un nouveau personnage. ‘Piège à garçon’, il faut qu’on assume le nom qu’on a, aussi ! », s’amuse Julie.

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(c) Florie Berger

Si Clara et Julie évoluent toutes les deux dans la musique, leur passion première – Clara travaille actuellement pour le label Un Plan Simple et Julie au service Musique et Spectacles de Vente Privée –, les deux DJs n’en multiplement pas moins les partenariats avec d’autres disciplines, notamment en ayant animé les soirées des derniers festivals de cinéma des Arcs et des Champs-Elysées : « Au festival des Arcs, on a rencontré Justine qui est la coordinatrice du Champs-Elysées Festival. Ça s’est très bien passé, elle est très girl power, elle aussi, donc ça a très bien marché ! Et elle s’est dit que la résidence sur la terrasse de Publicis faisait sens avec le reste de sa programmation pour le festival », raconte Julie. « Que ce soit avec ces festivals de cinéma ou des marques qui nous correspondent par rapport à notre identité, ce sont toujours de beaux de partenariats. Nous, on s’éclate aussi et c’est le but ! C’est vraiment un échange avec les gens avec qui on travaille ».

Si les partenariats divers apparaissent comme un bon moyen de se faire connaître, c’est donc avant tout l’envie de s’amuser, de faire découvrir de la bonne musique – si possible faite par des filles – et de véhiculer une image de femmes fortes à qui rien ne résiste, qui anime avant tout nos deux Parisiennes de cœur. A une époque qui aime la polyvalence et les projets qui ont du sens, on risque bien de croiser les cool girls de Piège à garçon dans des salles de plus en plus grandes.

Pour le bon son, c’est ici :

 

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